Isabelle De Moreau

Picasso disait : « Dans chaque enfant il y a un artiste. » Il semble que le secret réside dans le fait de retrouver le geste et la spontanéité de l'enfant, sans freins, sans peurs, sans interprétations. Dans ce sens, le travail d'Isabelle De Moreau repose sur un lâcher-prise, une sorte de méditation autour du modelage, une promenade dans ses paysages intérieurs. Sans savoir où la matière la mènera, elle laisse aller ses mains, cherchant à faire surgir le naturel du geste.

Ces « promenades introspectives » la mènent vers des formes abstraites douces, toutes en courbes. Elle crée des accumulations de concaves et de convexes, de vides et de pleins, de présences et d’absences, de lumières et d’ombres, de tensions… La figure s'impose à elle.

Du Brésil au Pérou, Isabelle a eu l’occasion de travailler dans différents ateliers et d’expérimenter de nombreuses matières telles que le fer, le ciment, la cire, la tôle, l’aluminium, le bronze, et le verre. C’est finalement au Maroc qu’elle a découvert le plaisir de la céramique. La terre, fascinante par sa douceur et son agréabilité, lui apporte bien-être, paix et calme, une sensation qu’elle décrit comme magique. Elle offre une liberté immense grâce à son élasticité, et en même temps, oblige l'artiste à se soumettre à l’épreuve du feu. Isabelle De Moreau reste humble face à l'imprévisibilité du résultat final lorsqu’elle ouvre le four.