Stéphanie Malossane

Stéphanie Malossane, artiste française née à Paris, forge son univers entre les capitales de l’art et les rivages du monde. Saluée dès ses débuts londoniens dans les années 1990 par la scène du « Best British Art and Design », elle explore d’abord la matière textile et les procédés photographiques anciens avant de plonger pleinement dans la peinture à l’huile. Ses panneaux textiles uniques et impressions semi-abstraites, mêlant peinture, sérigraphie et procédés historiques de photographie, lui valent rapidement une reconnaissance internationale aux USA, en Grande-Bretagne et en Asie.

En 2000, après trois voyages au Japon, elle prend un tournant artistique en présentant à Londres, en salon et galerie, ses premières toiles où huile et photographie alternative dialoguent. Ces œuvres seront ensuite régulièrement exposées en Irlande et en Angleterre, malgré son retour en France en 2004. Dans le Finistère, où elle réside pendant 7 ans, elle explore les notions de flou et de lumière à travers ses peintures et une première série photographique en édition limitée, Sea Blur (2011), suivie des Lunes — huiles sur toiles rondes, visibles la nuit par phosphorescence.

Avec l’exposition Flou quantique, elle affirme une nouvelle approche en mêlant installation, vidéo, petites sculptures et peintures autour de la question des temps superposés. De là naissent en 2014 les « voiles », impressions photographiques sur papier et voile en superposition, exposées en 2015 dans Dans la vague du temps suspendu, alors qu’elle s’installe à Paris. Sa série Inner (2018) poursuit cette recherche autour d’autres réalités, de l’invisibilité et de la résonance intime des œuvres. Elle enchaîne avec le concept Œuvres d’Ames, accompagné d’un coffret autoédité de cartes révélant les messages subtils de ses créations.
En 2024, son premier voyage initiatique sur les bords du Nil marque une nouvelle étape. Inspirée par ce séjour hors du temps, elle débute une série de toiles suspendues et approfondit ses formats ronds, explorant l’eau comme miroir du ciel où abstraction et réflexion se rejoignent.

Chez Stéphanie, le temps est liquide, les paysages flottent, et les toiles deviennent des seuils. Ses tentures de lin baignées d’or et de bleu convoquent les éléments comme autant de résonances intérieures. Loin des modes et des slogans, son art nous murmure que tout est déjà là : dans l’eau qui passe, la lumière qui affleure. À travers cette exposition sensible, elle nous invite à suspendre le tumulte pour écouter ce qui scintille sous la surface. Pas besoin de comprendre ; il suffit de regarder — et de se souvenir.